Le paysage de Marseille, c’est le prolongement de deux mondes, entre mer et terre. La présence du port sur l’espace de la cité fait qu’il sera même de nouveau totalement associé à la vie urbaine et contribuera à générer un nouveau lieu urbain de Marseille.
Mondes
Donner envie aux gens de la ville de déambuler librement au plus près de l’espace portuaire, de ses navires, son activité, ses panoramas. Il constitue le prototype (archétype), la première pièce d’une nouvelle « strate» de l’histoire du site, en sur-sol. Capable de préserver le système portuaire, elle mixe les usages portuaires, urbains et culturels dans un échange profitable. Ce réalisme portuaire, cette volonté de mise en scène de la façade maritime, sont à la base de cette typologie urbanoportuaire spécifique qui connecte la ville par-dessus le port.
Cité
Le concept de « Cité de la Méditerranée » n’est pas une entité close, une sorte de projet urbain fini, mais plutôt une attitude susceptible d’exprimer à nouveau le lien de Marseille avec son port, avec la Méditerranée ; une attitude de transversalité qui procède plus par zooms cadrés pour faire exister sur les 2,5 km du littoral que pour magnifier une sorte de « front de mer » linéaire et panoramique. Le projet des ‘’Terrasses du Port’’ constitue aujourd’hui un premier projet capable de faire exister ce concept de « Cité de la Méditerranée ». Les ‘’Terrasses du Port’’ sont le prototype du principe actif de valorisation de l’interface ville-port et de la mutation de la façade urbano-portuaire de Marseille.
Ville-Port
Les relations de la ville avec le port sont fondamentales de ce dispositif. Même si les grilles du port sont maintenues, la ville doit pouvoir « être dans le port» sans déranger, le port devenant un spectacle qui peut être contemplé de l’extérieur par la mise en connexion des différents espaces publics : la place de La Joliette, la rue des Docks, le boulevard du Littoral…
Shopping
Pour conduire aux « Terrasses du port », nous proposons d’édifier en sur-sol un centre commercial accessible par trottoirs roulants et ascenseurs publics depuis le boulevard du Littoral et le premier atrium des Docks, constituant ainsi un lieu de vie très dense organisé avec la place de la Joliette et qui sera complété par la place de la Méditerranée. Citons Rem Koolhaas: «les villes qui périclitent sont revitalisées par des modes de planification proche de ceux employés pour les malls. Le shopping n’aurait pu réaliser une transformation aussi importante de la ville sans une série d’inventions capitales qui ont méthodiquement préparé et modifié l’environnement bâti, afin d’abriter et de provoquer l’activité du consommateur. L’air conditionné a libéré de nouvelles profondeurs d’espace intérieur pour le shopping, en enveloppant le consommateur dans les environnements inéluctablement confortables. L’escalator a donné au client un moyen de parcourir sans effort les distances et les hauteurs des espaces commerciaux en expansion constante. La nature elle-même a été réinvitée synthétiquement pour survivre dans l’artificialité croissante du nouvel intérieur sans fin. Contrairement à d’autres programmes plus statiques, les transformations du shopping sont infinies. Constamment refaçonné et ré-emballé, le shopping trouvera toujours d’autres véhicules pour s’étendre et finalement, survivre à toutes les autres activités publiques. Peut-être se souviendra-t-on de la fin du XX ème siècle comme du moment à partir duquel il fut impossible de comprendre la ville sans le shopping ».
Les terrasses
c’est l’espace citadin ouvert sur la mer, et les ports sont un sol virtuel, un bord de mer reconstitué. C’est le nouveau niveau de référence urbaine en sur-sol des ports. C’est une promenade gourmande, une passegiatta où l’on se montre, se rencontre où l’on pratique le sport.