Commerce.
Citons Rem Koolhaas :
« Les villes qui périclitent sont revitalisées par des modes de planification proche de ceux employés pour les malls.
Le shopping n’aurait pu réaliser une transformation aussi importante de la ville sans une série d’inventions capitales qui ont méthodiquement préparé et modifié l’environnement bâti, afin d’abriter et de provoquer l’activité du consommateur.
L’air conditionné a libéré de nouvelles profondeurs d’espace intérieur pour le shopping, en enveloppant le consommateur dans les environnements inéluctablement confortables. L’escalator a donné au client un moyen de parcourir sans effort les distances et les hauteurs des espaces commerciaux en expansion constante. La nature elle-même a été réinvitée synthétiquement pour survivre dans l’artificialité croissante du nouvel intérieur sans fin.
Contrairement à d’autres programmes plus statiques, les transformations du shopping sont infinies. Constamment refaçonné et ré- emballé, le shopping trouvera toujours d’autres véhicules pour s’étendre et finalement, survivre à toutes les autres activités publiques. Peut- être se souviendra-t-on de la fin du XX ème siècle comme du moment à partir duquel il fut impossible de comprendre la ville sans le shopping ».